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Instructeur-Cursus

Le stage de formation d'instructeur est homologué par Décision ministérielle 23-066 - DGAC/DSAC/PN/FOR du 23 janvier 2023 sous le numéro IPA n°23/001

La prochaine session de formation théorique d'instructeur de parachutiste professionnel aura lieu à Guéret du 15 au 24 novembre 2023.

Référence pour le CPF , FRANCE COMPETENCES - Répertoire spécifique Fiche N°RS5586 

OBJECTIFS de FORMATION

  • dispenser l'instruction au sol et en vol relative au programme du brevet de parachutiste professionnel,
  • être mandaté comme formateur au sol et en vol pour la formation à la qualification de pilote de Parachute Biplace,
  • être mandaté comme examinateur en vol pour les épreuves pratiques du brevet de parachutiste Professionnel.

CONDITIONS D’ADMISSION :

  • Être titulaire de la licence de parachutiste professionnel en cours de validité ;
  • "Totaliser trois cent cinquante sauts dont au moins trois cents sauts au cours desquels il a utilisé uniquement le dispositif d'ouverture commandée et comprenant un minimum de quarante chutes libres d'une durée comprise entre trente et soixante secondes et un minimum de dix chutes libres d'une durée supérieure à soixante secondes." (Extrait de l'Arrêté du 03.12.1956 modifié) ;
  • Justifier d'une responsabilité civile professionnelle.
  • Valider les épreuves d'entrée en formation.

A l'issue d'un test d'entrée écrit portant sur le programme de l'arrêté du 25 avril 1962, la formation se déroulera en quatre modules :

- module N°1 théorique de formation et de restitution au sol  ;

- module N°2 de formation à la chute libre, au pilotage sous voile ;

- module N°3 de formation à la conduite de l’examen pratique du brevet de parachutiste professionnel; 

- module N°4 de formation à la pratique du saut en parachute avec charge en préparation de la pratique des sauts en parachute biplace. 

*Un allègement de formation en vol est admis pour les stagiaires possédant les qualifications AFF (Européenne, USPA), d'instructeur de saut à ouverture commandée retardée du ministère des Armées, des BEES , BP JEPS ou DE JEPS, au titre de la validation des acquis d'expérience (VAE) (cf programme). 

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Pilote biplace-Budget

 

FORMATION BIPLACE : 

Evaluation et tests d’admission en formation : 350€

Formation théorique au sol & Formation pratique en vol: 1650€ .

Il convient d'ajouter le coût des transports en altitude (28€HT/pax à 42€HT/pax x36) , le coût des vidéos extérieures (45€HT/saut x 10), la location éventuelle du parachute biplace (20€HT/saut x 10) et les pliages.

Ces coûts sont donnés à titre indicatif, ils sont légèrement variables selon le prix des places avions ou si vous venez avec votre parachute ; demandez un devis de formation.

Le Coût total avec location de parachute environ est finançable avec www.moncompteformation.gouv.fr

EQUIVALENCE

Evaluation des parachutistes professionnels titulaires du BPJEPS (BEES tandem Ministère Jeunesse et sport) ou de la qualification biplace avec emport de passager (Ministère des Armées) - 350€

PROROGATION - 350€

RENOUVELLEMENT tous les 5 ans - 350€

 

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Pilote biplace-Formation stage

 

Public concerné : Titulaire de la licence de parachutiste professionnel

Pré requis : Réussir deux sauts de sélection pratique conforme à l'Instruction ministérielle du 30 mai 2011 relative à la formation au saut en parachute biplace par les parachutistes professionnels 

6 figures différentes sur les 3 axes avec une tolérance de 45 degrés à réaliser dans un temps inférieur à 12 secondes.

(Hauteur minimale de 3 000 m, fin de travail à une hauteur de 1 500 m minimum, ouverture du parachute à une hauteur minimale de 850 m, posé en sécurité dans une zone déterminée en empruntant un circuit de type PTS ou PTU.)


4 tours alternés en position dos en moins de 15 secondes.

( hauteur minimale de 3 000 m, fin de travail à une hauteur de 1500 m minimum. Après ouverture du parachute à une hauteur minimum de 850 m, posé en sécurité dans une zone déterminée en empruntant un circuit de type PTS ou PTU.)

Si les sauts sont jugés satisfaisant, une attestation de réussite conforme à l'instruction de référence sera délivrée au candidat lui permettant l'accès à la formation. En cas d'échec, le candidat est reçu en entretien, un programme d'entrainement lui est communiqué et un suivi pédagogique proposé en ligne.

NOTA : Les candidats sont assistés en amont des tests à des fins de préparation, le suivi pédagogique est assuré par analyse vidéo.

Formation

La formation, réalisée par un collège d’instructeurs-formateurs, comporte une partie au sol, comprenant des cours théoriques et des exercices pratiques et une partie en vol constituée d’une série de sauts. Un livret de progression contenant 

Formation au sol

Réglementation ;

Facteurs humains:

– approche psychologique du saut en parachute biplace ;
– le pilote responsable de son passager...) ;
– le passager du parachute biplace (milieu hostile, stress, information sur les effets des variations de pression, atterrissage, risques connus...) ; physiologie du saut, aptitude physique du passager au saut en parachute : notamment les risques spécifiques ORL pour les passagers de moins de 15 ans et autres contre-indications (grossesse, épilepsie, luxation récidivante de l’épaule...) ;les passagers handicapés (harnais aménagés sans modification structurale et/ou combinaison aménagée) ;

Matériel:

– vérification des accessoires portés par le passager (lunettes, bijoux, dentiers...) ;

– intérêt du port d’une protection de tête ; 

– présentation des matériels ; mise en œuvre des équipements (exercices de prise en main de tous les systèmes dans toutes les configurations connues) ;

– pliage et conditionnement de la voile principale et des systèmes de mise en œuvre, y compris démêlage et remontage après libération ;

– entretien des équipements ; recherche des usures ou anomalies ;

Mise en oeuvre du parachute-Utilisation:

– briefing du passager (cas des âges extrêmes...) ;
– réglages des harnais ;
– check-list matériel en place ;
– procédures de solidarisation du pilote et de son passager au cours de la montée de l’aéronef (cas des aéronefs exigus, des accrochages debout...) ;
– les différentes sorties d’aéronefs (issues latérales et axiales, hélicoptères, ballons...) ;
– chute stable ;
– sortie du RSE ;
– ouverture de la voile principale ;
– ouverture de la voile de secours ; 


Incidents et sécurité des vols:

-  procédures de libération de la voile principale et de l’ouverture de la voile de secours ;
– atterrissage sur terrains reconnus ou hors zone prévue ; zone boisée ; amerrissages ;
– évacuation de l’aéronef en vol ;
– atterrissages forcés ;
– incidents/accidents ;
– systèmes de sécurité ;
– pilotage sous 2 voiles ;

Formation en vol

Nota: Il s'agit plus de contrôler des aptitudes et des réalisations au sol et en vol. L'apprentissage est réalisé au sol et immédiatement sanctionné en vol

La formation en vol comporte 8 niveaux de sauts. Chaque niveau est abordé après validation du collège de formateurs.
La formation est ajournée si le niveau du candidat n’est pas satisfaisant ou pose des problèmes de sécurité. Le candidat dispose, au maximum, d'un saut supplémentaire si un exercice est jugé non conforme (à l’exception du saut de qualification qui le saut d'évaluation finale).
A compter du début de la formation théorique, le candidat dispose de 3 semaines au maximum pour effectuer la formation en vol.
Toute intervention d’un formateur liée à une faute grave du candidat dans l’exécution d’un saut entraîne l’arrêt immédiat du cursus de formation.

Déroulement des sauts

A l’exception des 2 premiers sauts, tous les sauts de formation ont lieu à une hauteur minimale de 3 800 mètres. Un ouvreur de sécurité adapté est obligatoire. Une protection de tête est obligatoire pour le pilote et pour le passager. Le postulant et son formateur effectuent chacun les sauts avec un altimètre et un coupe sangle.

A partir du troisième saut, le formateur occupe la place du passager, il dispose d’un accès à l’ouverture de la CDO main droite (si le tandem en est équipé) et du parachute de secours.

Pour tous les sauts, la mise en œuvre du RSE doit avoir lieu à une hauteur minimale de 2 500 mètres.

1er saut :

Briefing effectué par l’instructeur de saut en parachute biplace à son passager. Le postulant occupe la place du passager. Départ à une hauteur de 3 000 mètres minimum, sortie stable, mise en œuvre du RSE, chute stabilisée sous RSE. Ouverture de la voile principale entre 1 800 et 1 500 mètres. Poser dans une zone déterminée en empruntant un circuit de type PTU ou PTS.

2e saut :

Briefing effectué par l’instructeur de saut en parachute biplace qui accompagne en observateur le postulant en chute. Départ à une hauteur de 3 000 mètres minimum, sortie stable avec une charge de 40 kg minimum. Le postulant met en œuvre le RSE, effectue une poignée témoin sur la CDO main gauche, fait un signal avertisseur de l’ouverture et met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale à 1 800 mètres de hauteur. Il effectue une précision d’atterrissage de moins de 50 mètres.

Du 3e au 8e saut inclus, l’instructeur de saut en parachute biplace occupe la place du passager.

3e saut :

Briefing du passager (instructeur de saut en parachute biplace) par le postulant. Le postulant effectue une sortie stable. Il met en œuvre le RSE, effectue une poignée témoin sur CDO main gauche, fait un signal avertisseur de l’ouverture et met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale à 1 800 mètres de hauteur. Il effectue une précision d’atterrissage de moins de 50 mètres.

4e saut :

Briefing du passager (instructeur de saut en parachute biplace) par le postulant. Le postulant effectue une sortie stable et met en œuvre le RSE, effectue une PT sur la CDO main gauche, puis une PT sur la CDO main droite, une variation d’incidence avant puis arrière pendant 3 secondes chacune, et enfin simule une procédure de libération de la voile principale et d’ouverture du parachute de secours. Il fait un signal avertisseur de l’ouverture et met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale à 1 800 mètres de hauteur. Il effectue une précision d’atterrissage de moins de 50 mètres.

5e saut :

Briefing du passager (instructeur de saut en parachute biplace) par le postulant. Le postulant effectue une sortie instable. Après stabilisation il met en œuvre le RSE, effectue une PT sur CDO main gauche, effectue 2 tours alternés, une poignée témoin sur CDO main gauche, il fait un signal avertisseur de l’ouverture et met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale à 1 800 mètres de hauteur. Il effectue une précision d’atterrissage de moins de 50 mètres.

6e saut :

Briefing du passager (instructeur de saut en parachute biplace) par le postulant. Sortie instable provoquée par le passager. Après stabilisation, le postulant effectue 2 tours alternés, met en œuvre le RSE, effectue une poignée témoin sur CDO main gauche puis CDO main droite, fait un signal avertisseur de l’ouverture et met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale avec la CDO main droite à 1 800 mètres de hauteur. Il effectue une précision d’atterrissage de moins de 30 mètres.

7e saut :

Briefing du passager (instructeur de saut en parachute biplace) par le postulant. Sortie instable provoquée par le passager. Après stabilisation, le postulant exécute un tonneau et un looping arrière. Il met en œuvre le RSE et effectue une PT sur CDO main gauche, fait un signal avertisseur de l’ouverture, met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale à 1 800 mètres de hauteur et simule une procédure de libération et de secours. Il effectue une précision d’atterrissage de moins de 30 mètres.

A l’issue de cette formation, le collège d’instructeurs de saut en parachute biplace qui a délivré la formation doit attester que le candidat a suivi sa formation de manière complète et satisfaisante.

8e saut (saut de qualification) :

Ce saut doit être réalisé avec un instructeur de saut en parachute biplace (passager) différent des instructeurs de saut en parachute biplace ayant délivré la formation.

A partir d’une hauteur minimale de 4 000 mètres, le candidat effectue un saut au cours duquel il démontre ses capacités à maîtriser des situations imprévues. Il lance le RSE avant 2 500 mètres. Il fait un signal avertisseur de l’ouverture, met en œuvre le dispositif d’ouverture de la voile principale à 1 800 mètres de hauteur et effectue une précision d’atterrissage de moins de 30 mètres.

L’instructeur de saut en parachute biplace atteste de la réussite ou de l’échec du saut de qualification sur le livret de progression du candidat. En cas de réussite, il lui délivre un certificat provisoire valant qualification restreinte. En cas d’échec, la formation doit être entièrement recommencée.

SAUTS SOUS SUPERVISION - Mise en situation

Le candidat, à l’issue de la formation pratique, effectue, sous la supervision d’un formateur de saut en parachute biplace, 2 sauts de mise en situation :
1er saut de mise en situation : Programme identique au 3e saut de formation mais avec un passager parachutiste pratiquant.
2e saut de mise en situation : Programme identique au saut précédent, mais avec un passager novice.

Pour ces 2 sauts de mise en situation, le formateur de saut en parachute biplace s’efforcera de faire varier le gabarit des passagers et des aéronefs largueurs.


Si la réalisation de ces deux sauts a été satisfaisante le formateur de saut en parachute biplace atteste que le candidat a effectué la phase de mise en situation de manière complète et satisfaisante afin que le candidat puisse effectuer 30 sauts sous la supervision d’un instructeur pour effectuer des sauts en parachute biplace.

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    • Relativiser les problèmes

      Après avoir sauté, les petits tracas du quotidien semblent souvent moins intimidants et plus faciles à gérer.

    En résumé, le saut en parachute est une quête d'intensité, de liberté et d'accomplissement personnel qui a des répercussions positives sur votre force mentale et votre manière d'aborder la vie.

    Avez-vous déjà pensé à sauter en parachute ou est-ce une idée qui vient de vous traverser l'esprit ?

  • "Professeur" - Cadre légal, référentiels professionnels

    Titre de "Professeur" dans l'enseignement du parachutisme en France : Cadre Légal, référentiels professionnels et nuances terminologiques

    Le titre de « professeur » en France est une appellation à statut légal, principalement réservée aux fonctionnaires de l'État relevant du Ministère de l'Éducation Nationale ou du Ministère des Sports. L'usage de ce terme ne s'applique pas de manière générique à l'ensemble des professionnels de l'enseignement.

    Sur la base d'une analyse exhaustive des cadres juridiques et professionnels français, il est établi qu'un individu enseignant le parachutisme, quel que soit le niveau de son expertise, ne détient pas le titre officiel de « professeur ». Ses titres professionnels légitimes et précis sont définis par les certifications de « moniteur », « instructeur » ou « éducateur sportif », qui sont reconnus et encadrés par l'État.

    Cet article détaille les parcours professionnels distincts qui mènent à ces titres, clarifie les différences essentielles et formule des recommandations pour une représentation professionnelle rigoureuse et conforme.

    1. Le Cadre légal et les titres officiels de "Professeur" en France.L'appellation « professeur » en France est un titre juridiquement protégé qui confère un statut de fonctionnaire de l'État. Ce statut est acquis par la réussite à des concours de recrutement ou par la titularisation dans des corps spécifiques de la fonction publique, distincts de toute autre profession.1.1. Les Professeurs de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur : Un statut de la fonction publique d'État

    Le titre de professeur est au cœur de l'organisation de l'enseignement public en France. Pour enseigner dans un collège ou un lycée général, il est impératif d'obtenir le Certificat d'Aptitude au Professorat de l'Enseignement du Second degré (CAPES). Les lauréats de ce concours, qui peut concerner diverses sections telles que les arts plastiques ou la documentation, deviennent des « professeurs certifiés », un corps de fonctionnaires de l'État. Une qualification supérieure est l'Agrégation, un concours encore plus sélectif, dont les lauréats intègrent le corps des « professeurs agrégés ». Le statut d'agrégé est le plus souvent associé à l'enseignement dans le second degré, bien qu’un décret précise leur possibilité d'être affectés dans l'enseignement supérieur.

    À l'échelle universitaire, la terminologie et le statut de professeur atteignent leur plus haut niveau d'exigence. Le corps des « professeurs des universités » est composé de fonctionnaires titulaires nommés sur un poste dans un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche. Pour être candidat à ces fonctions, il est nécessaire d'avoir été préalablement inscrit sur une liste de qualification, généralement obtenue après avoir soutenu une Habilitation à Diriger des Recherches (H.D.R.). Des concours spécifiques ou des voies de recrutement internes sont également ouverts aux maîtres de conférences, un grade d'enseignant-chercheur inférieur au grade de professeur, mais qui, comme ce dernier, est un corps de fonctionnaires.

    Dans l'enseignement primaire, le corps des instituteurs a été remplacé par celui des « professeurs des écoles ». Toutefois, la création de ce corps ne confère pas un titre honorifique de professeur au sens formel, réaffirmant que l'appellation est un statut de la fonction publique d'État, et non un terme générique pour un enseignant.

    Cette structuration des titres met en évidence un modèle hiérarchique et étatique très spécifique. Le titre de « professeur » est une désignation légale qui confère un statut, et non une simple description de l'activité d'enseignement. Contrairement à d'autres pays où le terme peut être utilisé plus largement, en France, il est indissociable d'un cadre réglementaire et d'une position de fonctionnaire.

    1.2. Le Corps Spécifique des "Professeurs de Sport"

    L'État a institué un corps de fonctionnaires de catégorie A, les « Professeurs de Sport » (PS), par un décret spécifique en 1985. Ces agents, relevant du Ministère chargé des Sports, sont des cadres techniques et pédagogiques de haut niveau dont les missions s'étendent bien au-delà de la simple animation sportive. Ils sont notamment chargés de la formation des cadres sportifs, de la préparation des athlètes d'élite, et de la participation aux stratégies de détection et de sélection en vue des équipes de France.

    La création de ce corps distinct est une démonstration claire de la volonté de l'État de définir et de protéger l'usage de l'appellation « professeur » même dans un contexte sportif.

    Cette structuration administrative suggère fortement que toute profession d'enseignement sportif non intégrée à ce corps ne peut légitimement prétendre à cette appellation. Le fait que le parachutisme ne soit pas explicitement rattaché à ce corps technique de fonctionnaires laisse penser que les professionnels de ce secteur relèvent d'un cadre réglementaire différent, ce qui rend l'usage du titre de « professeur » impropre d'un point de vue juridique.

    2. Les Titres et Diplômes de l'Enseignement du Parachutisme : Le Référentiel Officiel

    La profession de l'enseignement du parachutisme dispose de son propre ensemble de titres, de diplômes et de certifications, qui sont officiellement reconnus et encadrés par les autorités compétentes, notamment le Ministère des Sports et la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC).

    2.1. Le Cadre Professionnel : Moniteur, Instructeur, Éducateur Sportif

    Les professionnels qui enseignent le parachutisme à titre rémunéré détiennent des diplômes d'État spécifiques.

    L'un des plus courants est le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) mention «parachutisme ». Ce diplôme, classé au niveau 4 du RNCP, atteste que le titulaire est un « éducateur sportif » ou un « moniteur » capable d'encadrer tout type de public dans le cadre d'activités de découverte, d'animation et d'éducation. Le BPJEPS est une formation en alternance de plusieurs centaines d'heures et permet au moniteur de concevoir des séances sécurisées pour faire progresser les participants, notamment à travers des options comme la Progression Accompagnée en Chute (PAC) ou le saut en tandem.

    Un niveau de qualification plus élevé est celui d'« instructeur ». Cette qualification, distincte de celle de moniteur, est obligatoire pour permettre à un professionnel de diriger l'instruction en vol nécessaire à l'obtention de la licence de parachutiste professionnel. Cette distinction n'est pas un simple jeu de mots ; l'instructeur est un formateur de professionnels, tandis que le moniteur forme généralement un public de loisirs ou d'initiation.

    Par ailleurs, le Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport (DEJEPS) « spécialité perfectionnement sportif » permet à son titulaire d'exercer le métier d'entraîneur auprès de publics compétiteurs et de participer à la direction de structures. Les titulaires de ce diplôme évoluent très majoritairement dans le secteur fédéral.

    2.2. La Hiérarchie des Certifications Aéronautiques et Sportives

    La progression dans le parachutisme repose sur une série de brevets et de qualifications techniques qui valident l'expérience et le niveau de compétence du pratiquant.

    Par exemple, et pour faire simple, le Brevet A, le premier diplôme de la Fédération Française de Parachutisme (FFP), est l'aboutissement d'une formation théorique et pratique qui sanctionne l’autonomie à sauter sur une école . Le Brevet C permet d'effectuer des contrôles de sécurité et d'encadrer à bord d'un avion, tandis que le Brevet D ouvre la voie aux sauts de démonstration.

    L'accès aux diplômes d'État comme le BPJEPS exige une expérience significative, comprenant un nombre minimum de sauts et une pratique continue sur plusieurs années. Par exemple, la qualification de parachutiste biplace nécessite un minimum de 1000 sauts en chute libre et une expérience récente.

    Cette exigence démontre que l'expertise dans le parachutisme est mesurée par une combinaison de compétence technique, d'expérience pratique et d'une formation pédagogique spécifique.
    La supervision de la profession par plusieurs ministères (Sports et Transition Écologique/Cohésion des Territoires, responsable de l'aviation civile)  souligne que le parachutisme est une activité aéronautique hautement réglementée mais pas seulement un sport. Cette double régulation renforce la légitimité des titres professionnels de « moniteur » et d'« instructeur », qui sont les seules appellations légales pour exercer cette activité.

    3. Analyse comparative et nuancée de la terminologie : L'usage contre le droit

    La question de l'appellation de « professeur » dans l'enseignement du parachutisme révèle une disjonction fondamentale entre l'usage courant du terme et son statut juridique précis en France.

    3.1. La disjonction légale : L'appellation est un statut, pas une fonction

    Il existe une séparation totale et rigoureuse entre le cadre juridique de l'enseignement académique et sportif d'État et celui de l'enseignement du parachutisme.

    Les diplômes requis pour devenir moniteur ou instructeur de parachutisme ne donnent pas accès aux corps de professeurs agrégés, certifiés ou de sport.

    Le cheminement pour les parachutistes est axé sur la certification de compétences techniques et pédagogiques spécifiques, mesurées en nombre de sauts, en expérience et en capacité d'encadrement.

    À l'inverse, l'accès au titre de professeur dans le système public passe par la réussite à un concours ou l'obtention de diplômes académiques (Master, Habilitation à Diriger des Recherches - H.D.R).
    La mention de professions comme « Professeur de lycée professionnel en enseignement technique » ou « Professeur d'enseignement agricole » dans les fiches métiers des instructeurs de parachutisme  ne signifie pas une équivalence de titre. Elle est plutôt une comparaison salariale dans un même domaine de l'éducation technique ou de l'enseignement professionnel, soulignant que ces professions sont distinctes mais peuvent se situer sur un même niveau de rémunération.

    Cette distinction est un indicateur clair que le métier d'instructeur de parachutisme n'est pas un sous-ensemble du corps des professeurs. L'utilisation du titre de « professeur » en dehors de son cadre juridique strict pourrait être perçue comme une usurpation de statut ou une fausse représentation des qualifications.

    3.2. Le "Professeur" : Une appellation d'usage, un titre de respect, mais non un Droit Formel.

    La confusion autour du titre de « professeur » provient de son usage dans la langue courante. Dans de nombreux contextes, le terme est utilisé pour désigner un enseignant, un maître ou un expert dans un domaine donné, qu'il s'agisse de sport, de musique ou d'artisanat.

    Un élève peut s'adresser à un instructeur de parachutisme en l'appelant « Monsieur le Professeur » par respect pour son expertise et sa capacité à transmettre un savoir complexe. Cet usage informel est une marque de déférence, similaire à l'emploi du titre de « docteur » pour un médecin, qui est une convention sociale et non une qualification formelle.
    Cependant, cette reconnaissance sociale ne confère en aucun cas un droit d'usage du titre en tant que qualification professionnelle. Le fond de la question posée par l'utilisateur réside dans la contradiction entre cette convention sociale, qui valorise l'expertise, et la réalité juridique française, qui encadre strictement les titres professionnels.

    Adopter l'appellation de « professeur » de manière formelle ou dans un cadre professionnel serait un manquement au respect de la législation en vigueur et des référentiels de leur propre métier. Le véritable symbole d'un « haut niveau » dans l'enseignement du parachutisme réside dans les qualifications techniques et professionnelles qui sont reconnues par les autorités compétentes, comme les diplômes d'État (Instructeur de parachutistes professionnels,BPJEPS, DEJEPS). Ces qualifications attestent de l'expertise et du professionnalisme du moniteur ou de l'instructeur, tout en respectant le cadre légal de la profession.

    4. Synthèse et recommandations

    L'analyse des cadres légaux et professionnels établit de manière irréfutable que le titre de « professeur » est une appellation statutaire, non applicable à la profession de l'enseignement du parachutisme. Les titres officiels sont ceux de « moniteur », « instructeur » ou « éducateur sportif », qui correspondent à des diplômes et des parcours de formation spécifiques et reconnus.

    4.1. Conclusion sur le droit d'usage du titre de "Professeur"


    L'analyse juridique et professionnelle confirme que l'individu qui enseigne le parachutisme, même à un niveau d'expertise élevé, ne possède pas le droit formel et légal d'utiliser le titre de « professeur ». Cette appellation est strictement encadrée par le statut de la fonction publique d'État, dans des corps distincts qui ne correspondent pas aux qualifications et missions d'un professionnel du parachutisme. L'usage informel, bien que respectueux, ne doit pas se substituer aux titres officiels qui garantissent la légitimité et la sécurité de la profession.

    4.2. Recommandations Professionnelles

    * Adopter le titre officiel approprié.

    La profession de l'enseignement du parachutisme est valorisée et reconnue par ses propres titres. Le professionnel devrait se présenter en tant que « moniteur de parachutisme » ou « instructeur parachutiste professionnel », des titres qui reflètent avec exactitude ses qualifications et son statut.

    * Mettre en valeur les qualifications spécifiques. La véritable mesure de l'expertise d'un enseignant de parachutisme ne se trouve pas dans un titre non autorisé, mais dans les certifications qu'il a obtenues. Il est recommandé de mettre en avant les diplômes d'État qui sont les indicateurs reconnus de la compétence technique et pédagogique dans la communauté du parachutisme.

    * Comprendre la spécificité de la profession. Le parachutisme est un domaine hautement technique et réglementé, opéré sous l'égide de ministères et secrétariats d’État distincts de l'Éducation Nationale.

    Le professionnel doit embrasser la singularité de son métier et de sa hiérarchie de titres, qui sont spécifiquement conçus pour les exigences de son activité et pour la sécurité des pratiquants.

     

    Thibault Adnet, consultant, expert en parachutisme

     

  • Parachutisme et rémunération

    1) Les parachutistes titulaires du brevet et de la licence de parachutiste professionnel peuvent effectuer tous types de saut en parachute contre rémunération y compris l'encadrement et l'animation ; ils doivent cependant posséder la qualification de pilote de parachute biplace pour l'emport de passager ou la qualification d'instructeur pour enseigner au cours du saut en parachute ce qui inclut le transport en aéronef, le saut, la chute libre et le vol avec voilure.

    2) Les parachutistes titulaires peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une activité physique ou sportive ou entrainer ses pratiquants, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, si ils sont titulaires d’un diplôme d’Etat (BPJEPS,
    DEJEPS, DESJEPS, BEES) de parachutisme.

    Notez que :

    - un CQP est insuffisant,
    - une qualification fédérale (initiateur, moniteur fédéral...) est insuffisante.


    Les dispositions de l’article L.211-2 du code du sport permettent aux fédérations de créer des brevets d’encadrement fédéraux mais les activités des personnes non titulaires d’un diplôme d’Etat (BPJEPS, DEJEPS, DESJEPS, BEES) doivent obligatoirement être exercées à titre bénévole.

    Toute rémunération, sous quelque forme que ce soit est exclue

     3) Qui risque quoi à rémunérer un non-diplômé ?

    Les dispositions de l’article L.212-8 du code du sport sont parfaitement claires :« Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende le fait pour
    toute personne d’exercer contre rémunération l’une des fonctions de professeur, moniteur, éducateur, entraineur ou animateur d’une activité physique ou sportive sans posséder la qualification requise".

    4) Peut-on « défrayer » un non-diplômé d’Etat ?
    Un non-diplômé d’Etat ne peut être indemnisé que de ses frais réels dument démontrés par des notes de frais avec pièces justificatives. Toute rémunération est interdite. Tout avantage en nature, en espèces ou autre est assimilé à une rémunération déguisée, autrement dit à du travail dissimulé.


    Bien entendu, il faut exclure tous les systèmes destinés à contourner cette règle légale telle que l’animateur d’un saut qui disposerait d’un CQP vidéo, et qui prétendrait faire une animation gratuite mais être rémunéré pour filmer le saut.
    De même, le titulaire d’un CQP soufflerie ou d’un BPAPT ne peut pas non plus enseigner, animer ou encadrer du parachutisme contre rémunération.

    Source FFP-2023