yepyep parachutisme formation

logo brevet

Instructeur-Programme

PROGRAMME DES CONNAISSANCES EXIGEES POUR L'ADMISSION EN FORMATION et  LES RESTITUTIONS EN FORMATION

Programme de l'arrêté du 4 avril 62 relatif au régime d'examen du brevet et de la licence de parachutiste professionnel

 

 

 PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT EN FACTEURS HUMAINS

1- NOTIONS DE BASE DE PHYSIOLOGIE EN AERONAUTIQUE

EFFETS DE L'ALTITUDE

–  Hypoxie d’altitude,

–  Barotraumatismes.

LA PERCEPTION DES ILLUSIONS SENSORIELLES

–  Capacités perceptives.

HYGIENE ET SECURITE

–  Alimentation,

–  Hygiène de vie et rythme de vie, respects des repos,

–  Vol, tabac, alcool, médicaments et automédication, toxicomanie.

2- NOTIONS DE BASE DE PSYCHOLOGIE EN AERONAUTIQUE

CAPACITES INTELLECTUELLES DE BASE

–  Sélectivité de la perception et redondances entre modalités sensorielles,

–  Mémoire :

–  Mémoire à court terme et à long terme,

–  Types de connaissances,

–  Raisonnements,

–  Attention, limitations en attention, gestion de ses propres ressources.

PROCESSUS INTELLECTUELS DYNAMIQUES

–  Représentation mentale,

–  Planification, anticipation, projet d’action,

–  Contrôle de l’action, automatisation des comportements,

– Apprentissage.

CHARGE DE TRAVAIL

– Définition, – Régulation de la charge.

STRESS

– Stress et anxiété: définitions et facteurs favorisants,

– Comportements sous stress et effets sur la performance,

– Régulation du stress.

ERREUR HUMAINE ET FIABILITÉ

– Notions de fiabilité,

– L’erreur comme comportement inévitable,

– Les mécanismes et les causes d’erreurs : erreurs collectives et individuelles

– La détection et la récupération de ses propres erreurs: le contrôle de ses actions.

 VIGILANCE ET FATIGUE

– Définitions de la vigilance, de l’attention et de la fatigue,

– Gestion de la fatigue.

 

 

PROGRAMME DE PEDAGOGIE

GENERALITES

L'instruction,

La communication.

LA SITUATION PEDAGOGIQUE

Organisation de l'instruction ,

Participation et mobilisation de l'auditoire,

Programme et emploi du temps.

L'ACTION PEDAGOGIQUE

Attitudes ou modes pédagogiques,

Les outils de l'instructeur,

Les lieux d'instruction,

Le contrôle et l'évaluation.

TECHNIQUE PEDAGOGIQUE

La préparation d'une séance,

Conduite d'une séance,

Les techniques de l'instructeur – L'expression et la démonstration

 

PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT EN CHUTE LIBRE

PROGRAMME DE FORMATION INITIALE

Nombre de saut par niveau / Qualification Instructeur

Sortie et Chute libre

Sous-voile

Matériel

Sécurité

Zone de saut et avion

OCR:1 saut 2 instructeurs

OA: 2 sauts

TDM: 1 saut

Adaptation à l’environnement;

Principe d’ouverture.

Pilotage de la voile et circuit ; Sens du vent ;

Procédures d’atterrissage.

Altimètre; Vérification des poignées ;

Vérification du matériel ; Leader : instructeur

Procédures d’urgence dans l’avion

(Leader : instructeur)

Risques de l’hélice;

Déplacements dans l’avion

OCR: 1 saut 2 instructeurs OA: 3 sauts

TDM: 2 sauts

Position de chute détendue; conscience des jambes ;

Ouverture seul.

Circuit et atterrissage assisté;

Préparation écrite du plan de vol allégé;

Rappel PLF.

Vérification des poignées.

Harnais suspendu: Incidents et remèdes; Retrouver la stabilité;

Conscience de la hauteur.

Reconnaissance de lAD ;

Seuils de pistes et circuit des aéronefs.

OCR: 2 sauts

1 saut à 2 instructeurs

1 saut à 1 instructeur

OA: 3 sauts

Vol seul et relaxé; maintenir l’axe;

Break.

Navigation, circuit et atterrissage solo;

Charge alaire ;

Turbulences.

Observer la vérification avant équipement.

Parachute ouvert dans l’avion; Atterrissage hors zone; turbulences; Décrochage à l’atterrissage.

Choix du circuit d’atterrissage.

OCR: 2 sauts

Sortie seul ;

Maintien de l’axe;

Conscience du temps.

Pilotage à l’élévateur AR avec et sans commandes ;

Atterrissage debout dans une zone déterminée de 50 m.

Vérification du matériel avant équipement ; (Instructeur présent)

AAD.

Harnais suspendu : Imperfections avec réponses immédiate ;

Atterrissage au milieu de bâtiments.

Visualiser le point de largage.

OCR: 3 sauts dont au moins 1 avec 1 instructeur OCR

Sortie flotteur;

Vol « acrobatique » (Loops) ;

Aptitude au vol « solo ».

Décrochages; Vigilance trafic

Atterrissage précision 50 m ;

Voile rectangulaire vs elliptique.

Composants de la voile.

Vérification parachute avant équipement ;

Fonctionnement du RSL.

Harnais suspendu : 2 voiles ;

Atterrissage avec fort vent.

Axe de largage; Vitesse air;

Masse et centrage;

Vent altitude ; Planification du saut

3 sauts / coach

Track ;

2 ouvertures « hop and pop »

Circuit à mi- freins ;

PA 25 m sur deux sauts.

Pliage assisté;

Vérification des aiguilles.

Atterrissage dans les lignes électriques.

Séparation de groupe ;

Détermination par le calcul du point de largage

3 sauts / coach

Niveaux (haut / bas)

Avancer et apponter

Vigilance collision sous voile;

½ tours ; PA 20 m sur 2 sauts.

Pliage solo; responsabilités du plieur ; Entretien du matériel.

Collisions sous voile ; Atterrissage dans les arbres.

Conditions météorologiques

3 sauts / coach

Sortie piqué-frein; séparation et ouverture.

Elévateur AV ;

PA : 20 m en 3 sauts.

Entretien du matériel par el propriétaire ( 3 anneaux, loops)

Atterrissage dans l’eau ;

Virages bas.

Rédaction complète du saut (flight planner).

 

PROGRAMME DE FORMATION PERFECTIONNEMENT

A - ENSEIGNEMENT DES TESTS PRATIQUES DU BREVET DE PARACHUTISTE PROFESSIONNEL ET SES QUALIFICATIONS

Arrêté du 4 avril 62 relatif au régime d'examen du brevet et de la licence de parachutiste professionnel

B - ENSEIGNEMENT A LA FORMATION AU SAUT EN CHARGE

Etude de l'Arrêté du 30 mai 2011 relatif à la pratique du saut en parachute biplace par les parachutistes professionnels et de l'instruction du 30 mai 2011 relative à la formation au saut en parachute biplace.

 

 

En savoir plus...

Instructeur-Stage & Coûts

 

Stage de formation homologuée 

Durée totale 96 heures environ en 2 modules (7 et 5 jours)  sauts compris.

Cette formation est homologuée par la DGAC/DSAC/PN/Pôle formation sous la référence 23-066 sous le numéro IPA n°23/001

En savoir plus...

Instructeur-Cursus

Le stage de formation d'instructeur est homologué par Décision ministérielle 23-066 - DGAC/DSAC/PN/FOR du 23 janvier 2023 sous le numéro IPA n°23/001

La prochaine session de formation théorique d'instructeur de parachutiste professionnel aura lieu à Guéret du 15 au 24 novembre 2023.

Référence pour le CPF , FRANCE COMPETENCES - Répertoire spécifique Fiche N°RS5586 

OBJECTIFS de FORMATION

  • dispenser l'instruction au sol et en vol relative au programme du brevet de parachutiste professionnel,
  • être mandaté comme formateur au sol et en vol pour la formation à la qualification de pilote de Parachute Biplace,
  • être mandaté comme examinateur en vol pour les épreuves pratiques du brevet de parachutiste Professionnel.

CONDITIONS D’ADMISSION :

  • Être titulaire de la licence de parachutiste professionnel en cours de validité ;
  • "Totaliser trois cent cinquante sauts dont au moins trois cents sauts au cours desquels il a utilisé uniquement le dispositif d'ouverture commandée et comprenant un minimum de quarante chutes libres d'une durée comprise entre trente et soixante secondes et un minimum de dix chutes libres d'une durée supérieure à soixante secondes." (Extrait de l'Arrêté du 03.12.1956 modifié) ;
  • Justifier d'une responsabilité civile professionnelle.
  • Valider les épreuves d'entrée en formation.

A l'issue d'un test d'entrée écrit portant sur le programme de l'arrêté du 25 avril 1962, la formation se déroulera en quatre modules :

- module N°1 théorique de formation et de restitution au sol  ;

- module N°2 de formation à la chute libre, au pilotage sous voile ;

- module N°3 de formation à la conduite de l’examen pratique du brevet de parachutiste professionnel; 

- module N°4 de formation à la pratique du saut en parachute avec charge en préparation de la pratique des sauts en parachute biplace. 

*Un allègement de formation en vol est admis pour les stagiaires possédant les qualifications AFF (Européenne, USPA), d'instructeur de saut à ouverture commandée retardée du ministère des Armées, des BEES , BP JEPS ou DE JEPS, au titre de la validation des acquis d'expérience (VAE) (cf programme). 

En savoir plus...
S'abonner à ce flux RSS

Actualités

  • Le saut en parachute, bien plus qu'une activité extrême

    Le saut en parachute est bien plus qu'une simple activité extrême, il offre une multitude d'intérêts, tant sur le plan physique que psychologique. C'est une expérience qui marque les esprits...

    Sensations uniques, adrénaline

    • Chute libre et adrénaline

      La principale motivation pour beaucoup est la montée d'adrénaline intense provoquée par la chute libre à environ 200 km/h. Cette décharge d'hormones procure une sensation d'euphorie et de vitalité incomparables.

    • Sensation de vol et de liberté

      Une fois le parachute ouvert, la descente sous voile devient plus calme et offre un sentiment de légèreté et de liberté absolue, avec une vue panoramique époustouflante sur le monde.

    • Expérience inoubliable

      C'est un souvenir gravé à jamais, une aventure hors du commun que l'on a plaisir à raconter et à revivre mentalement.

    Dépassement de soi, confiance renforcée

    • Vaincre ses Peurs

      Le parachutisme est l'un des meilleurs moyens de se confronter directement à la peur du vide et à l'inconnu. Réussir à faire ce pas génère un immense sentiment de dépassement de soi en sortant de ss zone de confort.

    • Confiance en soi boostée

      Le fait d'affronter et de surmonter une peur aussi profonde a des effets durables sur la confiance en soi et l'estime de soi. Vous vous prouvez que vous êtes capable de gérer des situations extrêmes et de relever des défis.

    • Gestion du stress

      L'expérience permet d'apprendre à maîtriser ses émotions et à gérer un niveau de stress très intense, une capacité qui peut ensuite se transférer dans la vie quotidienne.

    Bienfaits pour le mental et l'esprit

    • Lâcher prise

      Pendant le saut, l'esprit est libéré des soucis et des pensées parasites. Vous êtes forcé de vivre pleinement l'instant présent et une méditation en mouvement.

    • Hormones du bien-être

      En plus de l'adrénaline, le cerveau libère de la dopamine et des endorphines (les hormones du bonheur), ce qui améliore l'humeur et procure une sensation de plénitude et de satisfaction après l'atterrissage.

    • Relativiser les problèmes

      Après avoir sauté, les petits tracas du quotidien semblent souvent moins intimidants et plus faciles à gérer.

    En résumé, le saut en parachute est une quête d'intensité, de liberté et d'accomplissement personnel qui a des répercussions positives sur votre force mentale et votre manière d'aborder la vie.

    Avez-vous déjà pensé à sauter en parachute ou est-ce une idée qui vient de vous traverser l'esprit ?

  • "Professeur" - Cadre légal, référentiels professionnels

    Titre de "Professeur" dans l'enseignement du parachutisme en France : Cadre Légal, référentiels professionnels et nuances terminologiques

    Le titre de « professeur » en France est une appellation à statut légal, principalement réservée aux fonctionnaires de l'État relevant du Ministère de l'Éducation Nationale ou du Ministère des Sports. L'usage de ce terme ne s'applique pas de manière générique à l'ensemble des professionnels de l'enseignement.

    Sur la base d'une analyse exhaustive des cadres juridiques et professionnels français, il est établi qu'un individu enseignant le parachutisme, quel que soit le niveau de son expertise, ne détient pas le titre officiel de « professeur ». Ses titres professionnels légitimes et précis sont définis par les certifications de « moniteur », « instructeur » ou « éducateur sportif », qui sont reconnus et encadrés par l'État.

    Cet article détaille les parcours professionnels distincts qui mènent à ces titres, clarifie les différences essentielles et formule des recommandations pour une représentation professionnelle rigoureuse et conforme.

    1. Le Cadre légal et les titres officiels de "Professeur" en France.L'appellation « professeur » en France est un titre juridiquement protégé qui confère un statut de fonctionnaire de l'État. Ce statut est acquis par la réussite à des concours de recrutement ou par la titularisation dans des corps spécifiques de la fonction publique, distincts de toute autre profession.1.1. Les Professeurs de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur : Un statut de la fonction publique d'État

    Le titre de professeur est au cœur de l'organisation de l'enseignement public en France. Pour enseigner dans un collège ou un lycée général, il est impératif d'obtenir le Certificat d'Aptitude au Professorat de l'Enseignement du Second degré (CAPES). Les lauréats de ce concours, qui peut concerner diverses sections telles que les arts plastiques ou la documentation, deviennent des « professeurs certifiés », un corps de fonctionnaires de l'État. Une qualification supérieure est l'Agrégation, un concours encore plus sélectif, dont les lauréats intègrent le corps des « professeurs agrégés ». Le statut d'agrégé est le plus souvent associé à l'enseignement dans le second degré, bien qu’un décret précise leur possibilité d'être affectés dans l'enseignement supérieur.

    À l'échelle universitaire, la terminologie et le statut de professeur atteignent leur plus haut niveau d'exigence. Le corps des « professeurs des universités » est composé de fonctionnaires titulaires nommés sur un poste dans un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche. Pour être candidat à ces fonctions, il est nécessaire d'avoir été préalablement inscrit sur une liste de qualification, généralement obtenue après avoir soutenu une Habilitation à Diriger des Recherches (H.D.R.). Des concours spécifiques ou des voies de recrutement internes sont également ouverts aux maîtres de conférences, un grade d'enseignant-chercheur inférieur au grade de professeur, mais qui, comme ce dernier, est un corps de fonctionnaires.

    Dans l'enseignement primaire, le corps des instituteurs a été remplacé par celui des « professeurs des écoles ». Toutefois, la création de ce corps ne confère pas un titre honorifique de professeur au sens formel, réaffirmant que l'appellation est un statut de la fonction publique d'État, et non un terme générique pour un enseignant.

    Cette structuration des titres met en évidence un modèle hiérarchique et étatique très spécifique. Le titre de « professeur » est une désignation légale qui confère un statut, et non une simple description de l'activité d'enseignement. Contrairement à d'autres pays où le terme peut être utilisé plus largement, en France, il est indissociable d'un cadre réglementaire et d'une position de fonctionnaire.

    1.2. Le Corps Spécifique des "Professeurs de Sport"

    L'État a institué un corps de fonctionnaires de catégorie A, les « Professeurs de Sport » (PS), par un décret spécifique en 1985. Ces agents, relevant du Ministère chargé des Sports, sont des cadres techniques et pédagogiques de haut niveau dont les missions s'étendent bien au-delà de la simple animation sportive. Ils sont notamment chargés de la formation des cadres sportifs, de la préparation des athlètes d'élite, et de la participation aux stratégies de détection et de sélection en vue des équipes de France.

    La création de ce corps distinct est une démonstration claire de la volonté de l'État de définir et de protéger l'usage de l'appellation « professeur » même dans un contexte sportif.

    Cette structuration administrative suggère fortement que toute profession d'enseignement sportif non intégrée à ce corps ne peut légitimement prétendre à cette appellation. Le fait que le parachutisme ne soit pas explicitement rattaché à ce corps technique de fonctionnaires laisse penser que les professionnels de ce secteur relèvent d'un cadre réglementaire différent, ce qui rend l'usage du titre de « professeur » impropre d'un point de vue juridique.

    2. Les Titres et Diplômes de l'Enseignement du Parachutisme : Le Référentiel Officiel

    La profession de l'enseignement du parachutisme dispose de son propre ensemble de titres, de diplômes et de certifications, qui sont officiellement reconnus et encadrés par les autorités compétentes, notamment le Ministère des Sports et la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC).

    2.1. Le Cadre Professionnel : Moniteur, Instructeur, Éducateur Sportif

    Les professionnels qui enseignent le parachutisme à titre rémunéré détiennent des diplômes d'État spécifiques.

    L'un des plus courants est le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) mention «parachutisme ». Ce diplôme, classé au niveau 4 du RNCP, atteste que le titulaire est un « éducateur sportif » ou un « moniteur » capable d'encadrer tout type de public dans le cadre d'activités de découverte, d'animation et d'éducation. Le BPJEPS est une formation en alternance de plusieurs centaines d'heures et permet au moniteur de concevoir des séances sécurisées pour faire progresser les participants, notamment à travers des options comme la Progression Accompagnée en Chute (PAC) ou le saut en tandem.

    Un niveau de qualification plus élevé est celui d'« instructeur ». Cette qualification, distincte de celle de moniteur, est obligatoire pour permettre à un professionnel de diriger l'instruction en vol nécessaire à l'obtention de la licence de parachutiste professionnel. Cette distinction n'est pas un simple jeu de mots ; l'instructeur est un formateur de professionnels, tandis que le moniteur forme généralement un public de loisirs ou d'initiation.

    Par ailleurs, le Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport (DEJEPS) « spécialité perfectionnement sportif » permet à son titulaire d'exercer le métier d'entraîneur auprès de publics compétiteurs et de participer à la direction de structures. Les titulaires de ce diplôme évoluent très majoritairement dans le secteur fédéral.

    2.2. La Hiérarchie des Certifications Aéronautiques et Sportives

    La progression dans le parachutisme repose sur une série de brevets et de qualifications techniques qui valident l'expérience et le niveau de compétence du pratiquant.

    Par exemple, et pour faire simple, le Brevet A, le premier diplôme de la Fédération Française de Parachutisme (FFP), est l'aboutissement d'une formation théorique et pratique qui sanctionne l’autonomie à sauter sur une école . Le Brevet C permet d'effectuer des contrôles de sécurité et d'encadrer à bord d'un avion, tandis que le Brevet D ouvre la voie aux sauts de démonstration.

    L'accès aux diplômes d'État comme le BPJEPS exige une expérience significative, comprenant un nombre minimum de sauts et une pratique continue sur plusieurs années. Par exemple, la qualification de parachutiste biplace nécessite un minimum de 1000 sauts en chute libre et une expérience récente.

    Cette exigence démontre que l'expertise dans le parachutisme est mesurée par une combinaison de compétence technique, d'expérience pratique et d'une formation pédagogique spécifique.
    La supervision de la profession par plusieurs ministères (Sports et Transition Écologique/Cohésion des Territoires, responsable de l'aviation civile)  souligne que le parachutisme est une activité aéronautique hautement réglementée mais pas seulement un sport. Cette double régulation renforce la légitimité des titres professionnels de « moniteur » et d'« instructeur », qui sont les seules appellations légales pour exercer cette activité.

    3. Analyse comparative et nuancée de la terminologie : L'usage contre le droit

    La question de l'appellation de « professeur » dans l'enseignement du parachutisme révèle une disjonction fondamentale entre l'usage courant du terme et son statut juridique précis en France.

    3.1. La disjonction légale : L'appellation est un statut, pas une fonction

    Il existe une séparation totale et rigoureuse entre le cadre juridique de l'enseignement académique et sportif d'État et celui de l'enseignement du parachutisme.

    Les diplômes requis pour devenir moniteur ou instructeur de parachutisme ne donnent pas accès aux corps de professeurs agrégés, certifiés ou de sport.

    Le cheminement pour les parachutistes est axé sur la certification de compétences techniques et pédagogiques spécifiques, mesurées en nombre de sauts, en expérience et en capacité d'encadrement.

    À l'inverse, l'accès au titre de professeur dans le système public passe par la réussite à un concours ou l'obtention de diplômes académiques (Master, Habilitation à Diriger des Recherches - H.D.R).
    La mention de professions comme « Professeur de lycée professionnel en enseignement technique » ou « Professeur d'enseignement agricole » dans les fiches métiers des instructeurs de parachutisme  ne signifie pas une équivalence de titre. Elle est plutôt une comparaison salariale dans un même domaine de l'éducation technique ou de l'enseignement professionnel, soulignant que ces professions sont distinctes mais peuvent se situer sur un même niveau de rémunération.

    Cette distinction est un indicateur clair que le métier d'instructeur de parachutisme n'est pas un sous-ensemble du corps des professeurs. L'utilisation du titre de « professeur » en dehors de son cadre juridique strict pourrait être perçue comme une usurpation de statut ou une fausse représentation des qualifications.

    3.2. Le "Professeur" : Une appellation d'usage, un titre de respect, mais non un Droit Formel.

    La confusion autour du titre de « professeur » provient de son usage dans la langue courante. Dans de nombreux contextes, le terme est utilisé pour désigner un enseignant, un maître ou un expert dans un domaine donné, qu'il s'agisse de sport, de musique ou d'artisanat.

    Un élève peut s'adresser à un instructeur de parachutisme en l'appelant « Monsieur le Professeur » par respect pour son expertise et sa capacité à transmettre un savoir complexe. Cet usage informel est une marque de déférence, similaire à l'emploi du titre de « docteur » pour un médecin, qui est une convention sociale et non une qualification formelle.
    Cependant, cette reconnaissance sociale ne confère en aucun cas un droit d'usage du titre en tant que qualification professionnelle. Le fond de la question posée par l'utilisateur réside dans la contradiction entre cette convention sociale, qui valorise l'expertise, et la réalité juridique française, qui encadre strictement les titres professionnels.

    Adopter l'appellation de « professeur » de manière formelle ou dans un cadre professionnel serait un manquement au respect de la législation en vigueur et des référentiels de leur propre métier. Le véritable symbole d'un « haut niveau » dans l'enseignement du parachutisme réside dans les qualifications techniques et professionnelles qui sont reconnues par les autorités compétentes, comme les diplômes d'État (Instructeur de parachutistes professionnels,BPJEPS, DEJEPS). Ces qualifications attestent de l'expertise et du professionnalisme du moniteur ou de l'instructeur, tout en respectant le cadre légal de la profession.

    4. Synthèse et recommandations

    L'analyse des cadres légaux et professionnels établit de manière irréfutable que le titre de « professeur » est une appellation statutaire, non applicable à la profession de l'enseignement du parachutisme. Les titres officiels sont ceux de « moniteur », « instructeur » ou « éducateur sportif », qui correspondent à des diplômes et des parcours de formation spécifiques et reconnus.

    4.1. Conclusion sur le droit d'usage du titre de "Professeur"


    L'analyse juridique et professionnelle confirme que l'individu qui enseigne le parachutisme, même à un niveau d'expertise élevé, ne possède pas le droit formel et légal d'utiliser le titre de « professeur ». Cette appellation est strictement encadrée par le statut de la fonction publique d'État, dans des corps distincts qui ne correspondent pas aux qualifications et missions d'un professionnel du parachutisme. L'usage informel, bien que respectueux, ne doit pas se substituer aux titres officiels qui garantissent la légitimité et la sécurité de la profession.

    4.2. Recommandations Professionnelles

    * Adopter le titre officiel approprié.

    La profession de l'enseignement du parachutisme est valorisée et reconnue par ses propres titres. Le professionnel devrait se présenter en tant que « moniteur de parachutisme » ou « instructeur parachutiste professionnel », des titres qui reflètent avec exactitude ses qualifications et son statut.

    * Mettre en valeur les qualifications spécifiques. La véritable mesure de l'expertise d'un enseignant de parachutisme ne se trouve pas dans un titre non autorisé, mais dans les certifications qu'il a obtenues. Il est recommandé de mettre en avant les diplômes d'État qui sont les indicateurs reconnus de la compétence technique et pédagogique dans la communauté du parachutisme.

    * Comprendre la spécificité de la profession. Le parachutisme est un domaine hautement technique et réglementé, opéré sous l'égide de ministères et secrétariats d’État distincts de l'Éducation Nationale.

    Le professionnel doit embrasser la singularité de son métier et de sa hiérarchie de titres, qui sont spécifiquement conçus pour les exigences de son activité et pour la sécurité des pratiquants.

     

    Thibault Adnet, consultant, expert en parachutisme

     

  • Parachutisme et rémunération

    1) Les parachutistes titulaires du brevet et de la licence de parachutiste professionnel peuvent effectuer tous types de saut en parachute contre rémunération y compris l'encadrement et l'animation ; ils doivent cependant posséder la qualification de pilote de parachute biplace pour l'emport de passager ou la qualification d'instructeur pour enseigner au cours du saut en parachute ce qui inclut le transport en aéronef, le saut, la chute libre et le vol avec voilure.

    2) Les parachutistes titulaires peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une activité physique ou sportive ou entrainer ses pratiquants, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, si ils sont titulaires d’un diplôme d’Etat (BPJEPS,
    DEJEPS, DESJEPS, BEES) de parachutisme.

    Notez que :

    - un CQP est insuffisant,
    - une qualification fédérale (initiateur, moniteur fédéral...) est insuffisante.


    Les dispositions de l’article L.211-2 du code du sport permettent aux fédérations de créer des brevets d’encadrement fédéraux mais les activités des personnes non titulaires d’un diplôme d’Etat (BPJEPS, DEJEPS, DESJEPS, BEES) doivent obligatoirement être exercées à titre bénévole.

    Toute rémunération, sous quelque forme que ce soit est exclue

     3) Qui risque quoi à rémunérer un non-diplômé ?

    Les dispositions de l’article L.212-8 du code du sport sont parfaitement claires :« Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende le fait pour
    toute personne d’exercer contre rémunération l’une des fonctions de professeur, moniteur, éducateur, entraineur ou animateur d’une activité physique ou sportive sans posséder la qualification requise".

    4) Peut-on « défrayer » un non-diplômé d’Etat ?
    Un non-diplômé d’Etat ne peut être indemnisé que de ses frais réels dument démontrés par des notes de frais avec pièces justificatives. Toute rémunération est interdite. Tout avantage en nature, en espèces ou autre est assimilé à une rémunération déguisée, autrement dit à du travail dissimulé.


    Bien entendu, il faut exclure tous les systèmes destinés à contourner cette règle légale telle que l’animateur d’un saut qui disposerait d’un CQP vidéo, et qui prétendrait faire une animation gratuite mais être rémunéré pour filmer le saut.
    De même, le titulaire d’un CQP soufflerie ou d’un BPAPT ne peut pas non plus enseigner, animer ou encadrer du parachutisme contre rémunération.

    Source FFP-2023